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Les Chroniques d’Argalh - Le Maistre écuyer royal

Découvrez mon avis sur le premier tome de la saga écrite par Léa Northmann !



Un extrait

“- Les hommes sont parfois difficiles à comprendre. Je viens du Nord, du Duché d'Alandhaïa. Là-bas, les hommes et les femmes sont réellement égaux. Seule la valeur de l'individu compte. Mais comme tu l'as peut-être remarqué, ici dans le Sud je suis la seule Maistre Écuyer. Tu vas devoir faire "oublier" que tu es une femme. Garde une allure et une tenue neutres. Et surtout tu devras faire toujours mieux que les hommes que tu rencontreras pour qu'ils te respectent et qu'ils t'acceptent.


Le résumé


Au royaume d'Argalh, dans le Duché de Noshaïa, la jeune Éléa rêve de chevaliers et d'aventures. Elle devient l'apprentie de l'intransigeant Maistre Écuyer Maï-Lo. Pour parfaire sa formation, elle entre au château ducal, où le séduisant chevalier de Tuhr devient son référent. À travers les entraînements équestres et les jeux de l'amour, la jeune femme s'épanouit. Mais sa relation avec le chevalier est révélée et le seigneur de la Province de la Licorne Blanche s'oppose à la validation de la fin de son apprentissage. Aidée par un vieux Maistre Écuyer, une jeune palefrenière et un étrange bibliothécaire, Éléa parvient à rejoindre le Palais Royal. Son destin est irrémédiablement lié par le sang au Prince Calh lors de la cérémonie de leur double aboubement. Il fait partie des disciples de Maïa, la déesse du plaisir, du désir et de l'amour.



Mon avis


C'est la première fois qu'il m'est donné de lire un ouvrage de cette autrice et j'ai beaucoup apprécié la chevauché.


L'histoire se passe dans un monde fantasy où la maîtrise de l'art équestre est très bien vue. Au départ, j'étais assez dubitative puisque je ne suis pas du tout une fan de l'équitation. J'ai eu un a priori en me disant que j'allais lire un livre plus adapté jeunesse que young adult avec une héroïne la praline qui allait crier sur tous les toits son amour pour les chevaux. Je m'attendais vraiment à avoir le cliché des fictions en lien avec les chevaux. C'est pour cela que la surprise a été d'autant plus grande et je suis ravie que ce tome 1 m'ait prouvé le contraire.

Je suis persuadée que l'autrice a pris du temps pour créer son univers. Il n'est certes pas peuplé de créatures fantastiques en tout genre, mais la géographie a été réfléchie. Le top, c'est que chaque élément géographique, culturel, historique ou politique est très bien introduit, et ce, par des personnages tiers. Cela donne une certaine fluidité sans pour autant nous noyer sous le flux d'informations. Même si sur ma Kobo l'affichage n'étais pas top, j'ai bien aimé l'ajout des cartes en début de chaque partie. Je suis certaine que cela doit très bien rendre sur papier.

Tout au long du roman, l'ambiance évolue très peu. Il y a énormément de chevauchées dans divers paysages et le ton reste presque toujours assez doux. Je mets bien sûr de côté toutes les scènes érotiques entre les différents personnages qui arrivent très rapidement.

Comme le résumé y fait référence, je tiens à mettre un petit point bonus pour la déesse Maïa. À mon avis, de nombreuses personnes auraient besoin d'entrer dans sa secte ou de faire la connaissance d'adeptes... J'espère que l'on en apprend un peu plus sur cette religion et sur les mois qu'y a passé le Prince Calh ! Je veux plus de détails croustillants !


Un des gros points positifs est la place de la femme. L'extrait qui est disponible au début de l'article fait partie des choses que la Maistre Écuyer d'Éléa lui a appris. C'est également une parfaite illustration de ce que les femmes doivent traverser dans la réalité. Si nous pouvions passer au-dessus de toute la bêtise, l'ignorance et la misogynie aussi facilement que cette héroïne, la vie serait plus simple. Je dis "facilement", mais la jeune femme n'a jamais cessé de démontrer ses compétences et qu'elle est principalement entourée de personnes assez intelligentes.


Parlons un peu des personnages. Je n'ai pas eu de réel coup de cœur, que ce soit pour l'héroïne ou les personnages secondaires. Éléa est un peu trop naïve à mon goût. Cependant, cela ne m'a pas empêché d'avoir envie de découvrir comment elle allait évoluer ou comment elle allait se sortir de certaines situations. Une chose m'a tout de même fait énormément rire avec l'héroïne. Elle est belle, intelligente et c'est une meneuse, pourtant la seule chose que je retiens, c'est son aura ou plutôt son charme. Il y a un nombre incalculable de garçons ou d'hommes qui sont attirés par elle dès le premier regard. Les deux premières fois, je me suis dit que c'était des événements isolés, mais plus la situation s'est répétée, plus j'avais envie de parier sur le temps que cela prendrait à un tel ou un tel de tomber à ses pieds. Cette situation peut paraître exagérée pour certains lecteurs, mais je connais des personnes à qui cela arrive tout le temps, donc j'ai trouvé cela assez normal. Ce qui m'a cependant étonné, c'est la réaction des prétendants d'Éléa fasse au rejet. Je m'attendais à plus de diversités sur ce point-là, cela aurait donné un aspect plus "réaliste" et possiblement créer des nœuds plus compliqués à résoudre.


Tout comme la réaction assez uniforme des hommes fasse au rejet d'Éléa, j'aurais adoré avec un grand "méchant". Ce n'est pas nécessaire puisque même sans cela, le tome 1 est très agréable à lire. J'aime tellement avoir face à moi deux ou plus de camps qui s'opposent, c'est le genre de dynamique que je préfère. Le fait qu'ici, il n'y ait pas de véritables opposants, m'a un tout petit peu embêté. Surtout qu'il est tellement facile d'en placer un ou deux dans l'univers de cette saga.




En résumé, j'ai beaucoup aimé ma lecture pour ce tome 1 qui m'a rapidement transporté dans cet univers où une femme peut être l'égal d'un homme. Ce roman vous promet une belle balade toute en sensualité au côté d'Éléa.



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